samedi 27 septembre 2008

CONVENTION relative aux droits des personnes handicapées

APPEL AUX DÉCIDEURS POLITIQUES AFRICAINS EN FAVEUR DE LA RATIFICATION ET LA MISE EN ŒUVRE EFFECTIVE DE LA CONVENTION relative aux droits des personnes handicapées et son Protocole facultatif

Environ 10 pour cent de la population, soit 650 millions de personnes, vivent avec un handicap. Ils constituent la plus large minorité au monde.
D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce chiffre est en augmentation, suite à la croissance de la population, aux avancées médicales et au processus de vieillissement.
Dans les pays où l’espérance de vie est de plus de 70 ans, chaque individu passera en moyenne huit ans ou 11,5 pour cent de sa vie à vivre avec un handicap.
Quatre-vingt pour cent des personnes handicapées vivent dans les pays en développement, d’après le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Cette phrange importante de la population rencontre une myriade d’obstacles physiques et sociaux qui :
●les empêchent de recevoir une éducation
●les empêchent de trouver du travail, même quand elles sont parfaitement qualifiées
●les empêchent d’avoir accès à l’information
●les empêchent d’obtenir des soins de santé adéquats
●les empêchent de se déplacer
●les empêchent de s’intégrer et de se faire accepter.
Afin de renverser cette tendance , qui prend des dimensions inquiétantes , un Comité de l'Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (O.N.U.), a adopté une convention internationale pour la protection et la promotion des droits des handicapés, après cinq ans de négociations.
Cette Convention est entrée en vigueur le 3 Mai 2008.
Malheureusement , malgré cette avancée majeure que nous saluons , on remarque que :
○ plusieurs pays ne l’ont pas encore ratifié
○ le chemin à parcourir pour la mise en œuvre effectice de cette Convention reste encore long.

Considérant que cette cause n’est pas l’affaire exclusive des personnes vivant avec un handicap ,
ENVIRONNEMENT & SANTÉ & DROITS HUMAINS EN AFRIQUE (E.S.D.-AFRIQUE)
Lance un appel présent afin que tous les décideurs politiques fasse leur , cette cause et prennent les dispositions qui s’imposent pour créer le cadre juridique pouvant favoriser la mise en œuvre effective de la convention relative aux droits des personnes handicapées et son Protocole facultatif.

E.S.D.-AFRIQUE vous invite à vous joindre à cette action en signant le document que nous présenterons , en temps et lieux , à nos élus dans différents pays.
Montréal le 22 Septembre 2008

ESD-AFRIQUE
http://esd-afrique.blogspot.com/
esd.afrique11@gmail.com

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mercredi 17 septembre 2008

INVITATION À l' Initiative :Démasquons les dangers du tabac en Afrique

L'initiative : Démasquons les dangers du tabac en Afrique
lancée par Mr LECLERC , Prof de Marketing Social à l'université de Montréal (UdeM) a connu un grand engouement.
À ce jour, et en ce temps record , plus de 100 personnes d'horizons divers s'y sont adhérées.
Si vous souhaitez vous y joindre n'hésitez pas.

Cliquez , SVP, sur:
http://apps.facebook.com/causes/94999?recruiter_id=9872910



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L'AFD recherche un expert santé et protection sociale

EXPERT SANTE ET PROTECTION SOCIALE H/F (CDI)
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- Réf 2008-SAN-CDI-124
- Mission proposée : A la Division Santé et Protection Sociale du
Département Technique Opérationnel de l'AfD, l'expert assure la conduite de
projets/programmes en financement de la santé et couverture du risque
maladie, la réalisation d'une veille sectorielle et la préparation des
positions de la France dans ces deux domaines.

Au niveau de l'élaboration et du suivi des politiques de financement de la
santé, l'expert :
- contribue à la définition de la stratégie d'intervention de l'AFD dans ce
secteur et participe aux réunions d'experts et colloques internationaux ;
- travaille étroitement avec les agences onusiennes, les coopérations
bilatérales et multilatérales, les fondations et le secteur privé et pilote
les projets de collaboration ;
- analyse et suit les politiques sectorielles des pays en développement pour
la mise en place ou l'extension de systèmes d'assurance maladie ;
- prépare les termes de référence, pilote les études et participe à la
réflexion sur la mise en place d'instruments de financement innovants et
d'harmonisation de l'aide dans le secteur santé.

Au niveau opérationnel, l'expert est responsable :
- de l'analyse des besoins, de la conception, de la négociation, du suivi de
la mise en œuvre des projets/programmes de santé publique et de renforcement
des systèmes de santé, notamment en assurance maladie ;
- de l'identification et de la mobilisation de l'expertise nécessaire au
renforcement des capacités des pays, ainsi que de la coordination de
l'équipe-projet.


Pour consulter cette description de poste : 2008-SAN-CDI-124 EXPERT SANTE ET
PROTECTION SOCIALE H/F
LCID=1036&OriginID=310>


Vous pouvez consulter l'ensemble des offres à pourvoir sur notre site
http://www.afd.fr/jahia/Jahia/home/PortailRecrutement

Cordialement,

DRH – Service Recrutement

dimanche 14 septembre 2008

Les parlementaires africains en rangs serrés contre le sida

Les parlementaires de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont lancé, jeudi à Koloko (485 km à l'Ouest de Ouagadougou), à la frontière entre le Burkina Faso et le Mali, une campagne de sensibilisation contre le VIH/sida et la tuberculose en faveur des forces de défense et de la sécurité.

Selon un communiqué publié vendredi à Ouagadougou, cette campagne a été initiée conjointement par la Commission Santé du parlement de la CEDEAO, l'organisation Ouest africaine de la Santé (OOAS) et les conseils nationaux burkinabé et malien de lutte contre le VIH/sida.

Cette campagne, s'étalant sur une année, a pour objectif de mobiliser et alerter les populations cibles, à savoir les corps habillés, en vue de les amener à s'organiser pour combattre ces pandémies.

Cette lutte contre ces fléaux s'appuie sur trois piliers, à savoir la prévention, les traitements et la recherche ainsi la campagne, qui se fera par les médias, par le plaidoyer, par l'accès aux conseils et par le renforcement des capacités de centres de santé des zones frontalières.

En s'engageant à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso, les parlementaires entendent interpeller les populations de ces deux pays à revoir la démarche de lutte contre cette pandémie.

Cette lutte doit se traduire par une exhortation à un changement de comportements vis-à-vis des personnes malades et à la tenue d'une seule attitude sur sa propre santé et celle d'autrui.


Source: http://www.jeuneafrique.com/sante/article.asp?art_cle=XIN22858lespaadisel0

Industrie du Tabac, la manipulation ou Les méthodes secrètes de l’industrie du tabac

Les stratégies utilisées par l’industrie du tabac
Pour contrer les activités de lutte antitabac

À l’Organisation mondiale de
la Santé
Rapport du Comité d’experts de l’OMS

sur les documents de l’industrie du tabac

Extraits du résumé d’orientation
Le contenu des documents de l’industrie du tabac révèle que les cigarettiers ont agi pendant de nombreuses années dans le but délibéré de contrer les efforts déployés par l’Organisation mondiale de
la Santé (OMS) pour lutter contre le tabagisme. Cette action subversive a été très complexe, a bénéficié d’un financement important et est généralement restée invisible. […] Bien que ces stratégies et tactiques aient souvent été mises au point au plus haut niveau des entreprises, le rôle des responsables de l’industrie du tabac dans la mise en oeuvre de ces stratégies a souvent été occulté. Dans leur campagne contre l’OMS, les documents montrent que les cigarettiers se sont dissimulés derrière divers organismes à vocation pseudo-universitaire, de politique publique ou d’affaires prétendument indépendants, mais dont les liens financiers avec l’industrie du tabac n’ont pas été dévoilés. Les documents montrent également que les stratégies mises en oeuvre par l’industrie du tabac pour saper l’action de l’OMS reposaient en grande partie sur des experts scientifiques et internationaux dont les liens financiers avec l’industrie du tabac étaient cachés. (page 2)

Il est inadmissible que de hauts responsables d’entreprises productrices de tabac se soient réunis pour concevoir et mettre en oeuvre des stratégies complexes visant à contrer l’action d’une organisation de santé publique et une telle attitude doit être condamnée. Le Comité d’experts est convaincu que les activités mises en oeuvre par les cigarettiers ont ralenti des programmes efficaces de lutte antitabac dans le monde entier et en ont gêné l’action. Compte tenu de l’ampleur des dégâts imputables au tabagisme, le Comité d’experts estime que, sur la base du volume de tentatives et d’actes réussis de subversion recensés lors des recherches limitées qu’il a effectuées, il est raisonnable de penser que l’action subversive des cigarettiers à l’encontre des activités de lutte antitabac de l’OMS a causé des torts non négligeables. Et si l’on ne pourra jamais dire précisément quel a été le nombre de vies perdues ou de maladies imputables à l’action subversive des cigarettiers, il est extrêmement important de condamner la conduite de ces entreprises et de prendre les mesures qui s’imposent. (page 2)

Le Comité d’experts invite instamment l’OMS et les Etats Membres à prendre fermement position contre la conduite des cigarettiers telle qu’elle ressort de son rapport. Ce rapport contient plusieurs recommandations visant à contrer les stratégies employées par les cigarettiers. Parmi les plus importantes figurent les suivantes : 1) les Etats Membres devraient procéder au même type de recherches concernant l’influence de l’industrie du tabac sur leurs efforts de lutte antitabac, 2) l’OMS devrait surveiller à l’avenir la conduite de l’industrie du tabac afin de déterminer si les stratégies recensées dans ce rapport sont toujours en vigueur et 3) l’OMS devrait aider les Etats Membres à déterminer quelles mesures il conviendrait de prendre pour réparer les torts causés par le passé par les cigarettiers. (pages 2-3)

Certaines entreprises productrices de tabac aux Etats-Unis d’Amérique ont publiquement fait amende honorable et déclaré avoir modifié leur comportement et donc, ne pas devoir être pénalisées pour leur conduite passée. Ces promesses, même sincères, ne doivent pas se limiter à leur action dans un seul pays. Il ne suffit pas que les cigarettiers prétendent maintenant agir « de façon responsable » aux Etats-Unis s’ils continuent d’appliquer des stratégies et des tactiques inacceptables dans le reste du monde. […] Les Etats Membres doivent évaluer avec soin l’impact des politiques passées de l’industrie du tabac sur la santé et le bien-être de leurs citoyens et envisager les mesures qu’il convient de prendre pour réparer les abus passés et décourager les abus futurs. (page 3)

Au cours de son enquête, le comité d’experts a répertorié de nombreux sujets d’inquiétude quant à l’intégrité du processus de prise de décisions international en matière de tabagisme. Les données montrent que l’industrie du tabac a agi pendant de nombreuses années dans le but délibéré de miner les efforts de l’OMS dans ce domaine. Les tentatives de subversion ont été complexes, ont bénéficié d’un financement important et sont restées généralement invisibles. Il n’est pas étonnant que les cigarettiers opposent une résistance aux projets de lutte antitabac, mais l’on sait désormais quelle a été l’ampleur de leurs efforts et, plus important encore, quelles sont les tactiques utilisées lors de ces campagnes. Pour une grande partie de la communauté internationale, la lutte antitabac peut être considérée aujourd’hui comme une lutte contre la dépendance chimique, les cancers, les maladies cardio-vasculaires et d’autres conséquences du tabagisme pour la santé. Cette enquête montre en outre qu’il s’agit bien d’une lutte contre une industrie active, organisée et calculatrice. (pages 19-20)


Recommandations[1]


Extraits

4. L’OMS doit encourager des enquêtes supplémentaires sur le comportement de l’industrie du tabac par des chercheurs indépendants et par des institutions dont les décisions peuvent avoir été compromises.

5. L’OMS doit encourager et soutenir les efforts déployés dans le but d’identifier et de rendre public le rôle de groupes tiers de façade ou d’agents travaillant sous l’influence des compagnies de tabac.


8. L’OMS doit recommander vivement aux Etats Membres d’entreprendre leurs propres enquêtes sur l’influence possible des compagnies de tabac sur les décisions et politiques nationales, et de rendre publics les rapports faisant état de leurs constatations.


49. Un-e chercheur-se qui dissimule ou donne des informations trompeuses sur les sources de son financement doit être exclu pour une période de temps appropriée de la participation aux travaux de recherche parrainés par l’OMS ou le CIRC et de publication dans les revues cautionnées par l’OMS ou du CIRC.

La commercialisation du tabac : Un écran de fumée


Document(s) 11 de 13

Linda Waverley Brigden

Une fois de plus l’industrie du tabac a recours à la tromperie pour mettre en marché un produit qui peut être mortel : c’est ce que mettent en évidence les recommandations du Conseil consultatif ministériel sur la lutte contre le tabagisme dans son dernier rapport sur l’utilisation des épithètes « légère » et « douce » sur les emballages de cigarettes.

Le gouvernement canadien a pris des mesures audacieuses pour réglementer la commercialisation du tabac. L’industrie a contesté ces lois à maintes reprises. D’ailleurs une autre cause plaidée par l’industrie canadienne du tabac devant
la Cour supérieure du Québec a marqué le début de la nouvelle année. L’industrie conteste une loi fédérale de 1997 qui restreint la publicité sur le tabac et exige l’ajout de messages d’avertissement avec images sur les paquets de cigarettes, une mesure sans précédent.

L’Union européenne et le Brésil ont déjà interdit l’utilisation des adjectifs « légère » et « douce » dans la publicité sur les cigarettes. Tous les pays n’ont pas la chance d’avoir un gouvernement aussi éclairé en la matière. La majorité des pays du tiers-monde ne disposent que de lois très sommaires pour lutter contre le tabagisme et on ne peut que blâmer la commercialisation du tabac dans bon nombre de ces pays.

L’industrie du tabac vend beaucoup plus qu’un produit, elle vend du rêve, un rêve qui vise à appâter des consommateurs qui deviendront dépendants. Une fois « accros », ces derniers ne peuvent qu’être des clients fidèles de cette industrie.

En Égypte, des personnes spécialement choisies ont reçu dernièrement une enveloppe rouge vif qui contenait une pochette de carton rigide ornée du logo de Marlboro et d’une illustration en couleur d’un cow-boy savourant tranquillement une cigarette près d’un paisible cours d’eau. La légende indiquait : « Changez de rythme! Venez passer dix jours dans un monde en harmonie avec la nature! » À l’intérieur de la pochette, on trouvait une brochure de 18 pages, également en couleur, remplie d’illustrations de cow-boys et de paysages spectaculaires. On y expliquait comment gagner un voyage au « pays de Marlboro » ou l’un des nombreux autres prix. On exhortait les concurrents : « Venez au pays de Marlboro, un pays de grands espaces où vous serez libres et découvrirez la magie de la nature! » La très grande majorité des Égyptiens ne pourra jamais s’offrir un tel voyage ni voir un tel paysage. Mais le rêve est là, à portée de la main. Il suffit de joindre la preuve d’achat de cinq paquets de cigarettes, « régulières » ou « légères ».

Toujours en Egypte, des affiches conçues par le fabricant Philip Morris, lors d’une campagne visant manifestement à restreindre le tabagisme chez les jeunes, proclamaient : « Moins de 18 ans, c’est inacceptable! » « Plus de 18 ans, c’est ta responsabilité! » Quel jeune veut attendre ses 18 ans pour choisir de son plein gré? Autant agiter une cape rouge devant un taureau!
Comme dans maints autres pays en développement, le tabagisme est une habitude bien ancrée chez les Égyptiens adultes (44 % d’entre eux fument). Si la société réprouve toujours cette habitude chez les femmes (seulement 5 % fument), l’utilisation de la chicha ou pipe à eau est de plus en plus à la mode quand elles se réunissent. Une publicité parue récemment dans le magazine de la compagnie Egypt Air montre de petites boîtes décorées de fruits frais de différentes couleurs et de feuilles de menthe et précise « saveurs de fruits, de menthe et de pomme ». Une théière placée au centre de l’annonce, juste derrière le narguilé, laisse entendre qu’il s’agit peut-être d’une publicité pour tisanes. Ce n’est certes pas une coïncidence, le thé étant un élément central des réunions en Égypte. Les efforts de l’industrie du tabac pour répandre l’utilisation de la chicha à l’heure du thé relèvent d’une stratégie soigneusement préparée visant à intégrer cette habitude aux comportements les plus courants des Égyptiens.

En outre, comme dans bien des pays en développement, les restrictions sur la vente et la promotion des produits du tabac en Égypte ne sont que partielles. La publicité sur le tabac est interdite à la radio et à la télévision, mais il n’y a aucune restriction sur la distribution gratuite de produits ou d’échantillons ni sur la vente aux mineurs. La promotion du tabagisme au moyen de concours et d’annonces dans les magazines encourage les hommes à continuer de fumer et incite les femmes à envisager un usage plus féminin du tabac. Et l’industrie prétend dissuader les jeunes de fumer à l’aide de publicités à peine déguisées.

L’exemple de l’Égypte n’en est qu’un parmi d’autres qui illustrent les astuces utilisées dans la commercialisation du tabac partout dans le monde. Mais elles se répandent de plus en plus dans les pays en développement où la population nombreuse, le faible taux de tabagisme chez les femmes et l’absence de lois se conjuguent pour offrir de nouveaux marchés à l’industrie.
En 2002, il y aura d’autres réunions de l’Organe intergouvernemental de négociation créé pour débattre de
la Convention-cadre de l’Organisation mondiale de la santé pour la lutte antitabac. Ce traité international, le premier lié à la santé, cherchera à établir des normes mondiales antitabac, normes qui devraient inclure l’interdiction des épithètes « légère » et « douce » dans le monde entier.

En fait, l’une des grandes questions à l’étude dans l’élaboration de ce traité touche à la restriction de la promotion et de la commercialisation du tabac. L’interdiction partielle de la publicité sur le tabac n’est pas efficace, on n’a plus à le prouver. L’industrie du tabac ne fait que réorienter ses énergies (et ses ressources financières considérables) vers d’autres formes de promotion : commandite de manifestations sportives et de concours de beauté, promotion de concerts rock ou de discothèques, distribution d’échantillons gratuits, logos sur les t-shirts, sacs à dos et autres articles populaires auprès des enfants, organisation de concours faisant miroiter l’aventure comme celui de Marlboro. Ces dernières années, l’industrie du tabac a contourné les interdictions de publicité adoptées dans certains pays en annonçant furtivement sur Internet. Tout en facilitant l’accès à la publicité sur le tabac aux jeunes qui n’ont pas l’âge requis, les sites Web qui s’adressent à eux font la promotion de soirées dansantes pour les attirer dans des endroits où ils pourront obtenir gratuitement des cigarettes et seront exposés à d’autres activités de promotion du tabagisme. L’industrie du tabac doit rejoindre les gens, et surtout les jeunes gens, avec sa publicité, afin de créer la dépendance chez la prochaine génération de fumeurs, que l’on qualifie parfois de « fumeurs de remplacement ». Les images utilisées dans la publicité sont axées sur l’enthousiasme, le dynamisme, la séduction et l’aventure. Elles ne vendent pas que des cigarettes : elles vendent le sexe, la beauté, des corps d’athlète, la prospérité et la liberté. Mais ces images de personnes jeunes, dynamiques et en santé vendent aussi la mort..
La cigarette sans danger n’existe pas. Laisser entendre qu’une cigarette « légère » ou « douce » peut réduire les risques est trompeur. Les fumeurs qui troquent des cigarettes ordinaires contre d’autres dites « légères » ou « douces » peuvent s’attendre à inhaler la même quantité de goudron cancérigène. Les Canadiens devraient féliciter leur gouvernement du courage dont il fait preuve en s’opposant à cette publicité insidieuse. Ils devraient également appuyer une action à l’échelle mondiale pour empêcher que les hommes, les femmes et les enfants d’autres pays ne soient dupés par ces qualificatifs mensongers. Il faut continuer d’appuyer le rôle de chef de file que joue la délégation canadienne dans l’élaboration de
la Convention-cadre pour la lutte antitabac* et mettre en oeuvre de vigoureuses campagnes de sensibilisation du public au pays et à l’étranger pour démystifier le jargon publicitaire et diffuser de l’information exacte.

Il est temps que cet écran de fumée se dissipe afin qu’apparaisse la vérité.

Linda Waverley Brigden est directrice exécutive du secrétariat international Recherche pour la lutte mondiale contre le tabac (RMCT) qui loge au Centre de recherches pour le développement international (CRDI), une société d’État canadienne dont le siège est à Ottawa. http://www.idrc.ca/ritc/fr/index.html

* Cette convention veille à la mise en place de mesures de réglementation uniformes en ce qui concerne la publicité sur le tabac partout dans le monde.


Source: http://issopha.unblog.fr/2007/10/24/industrie-du-tabac-la-manipulation/

OMS: Le Nigeria a le plus grand nombre de cas de poliomyélite dans le monde

LAGOS, 12 septembre (Xinhua) -- L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré jeudi dans l'Etat de Kaduna au nord du Nigeria que le pays figure premier dans le classement des pays qui ont des cas endémiques de poliomyélite dans le monde, a rapporté vendredi l'agence nigériane de presse.

Le Nigeria aurait le chiffre le plus élevé de cas de poliomyélite en Afrique, représentant environ 91% des cas.

Charity Warigon, membre du Bureau d'immunisation de l'OMS, a déclaré que le Nigeria avait 86% du nombre total des cas de poliomyélite enrégistrés dans le monde.

"Le nombre a atteint 651 cas aujourd'hui, soit une augmentation de 450 cas en moins d'un an," a-t-elle dit.

Warigon a affirmé que la poliomyélite sauvage du type 1 (WP1) avait été découverte dans 24 Etats, indiquant que l'Etat de Kano avait le nombre le plus élevé (232) alors que ceux d'Inugu, de l'Adamawa et de Kogi ont enregistré un cas chacun.

Elle a attribué la propagation de la maladie au rejet du vaccin contre la polio par certaines communautés et l'incapacité du personnel d'immunisation à atteindre beaucoup d'enfants à faible immunité.

Elle a affirmé que l'immunisation de routine et soutenue jugulera la progression de la polio.

jeudi 4 septembre 2008

l’OMS rappelle aux citoyens et gouvernants africains leurs responsabilités

Le Comité régional de l’Organisation Mondiale de la Santé pour l’Afrique est réuni à Yaoundé

La cinquante-huitième session du Comité régional l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique se tient depuis le 1er septembre 2008 à Yaoundé, au Cameroun, Cette réunion annuelle du Comité régional se déroule sous la direction du docteur Luis Gomes Sambo, directeur de l’OMS pour l’Afrique.
Au cours des travaux du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique, les participants mettront un accent particulier sur les succès obtenus et les défis confrontés au mandat de l’organisation, à savoir, celui d’œuvrer à l’amélioration de la situation sanitaire dans les 46 Etats membres de la région.

Les points à l’ordre du jour cette année prévoient, un arrêt sur les actions proposées pour l’amélioration de la santé de la femme et la réduction de l’usage nocif de l’alcool dans la région, la mise en place d’une stratégie de prévention de lutte contre le cancer, un rapport d’activité sur l’accélération de la poliomyélite, ainsi que la proposition pour l’élimination des troubles dues à une carence en iode. Les suggestions pour la mise en œuvre de la stratégie sur la santé bucco-dentaire adaptée pour les Etat membres en 1988 et les propositions pour le renforcement des laboratoires indispensables pour la détection des maladies.

En marche de cette 58eme réunion, le directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Luis Gomes Sambo, a donné une conférence sur « Les enjeux des soins de santé primaires en Afrique » à la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédical de Yaoundé, le mercredi 3 septembre 2008, devant un parterre d’universitaires.

Au cours de cette conférence, Luis Gomes Sambo, a présenté les orientations stratégiques de l’OMS pour l’amélioration des soins de santé primaire en Afrique. Il s’agit de promouvoir l’égalité de genre, la réduction de la mortalité infantile, l’éradication de l’extrême pauvreté et de la famine, l’amélioration de la santé maternelle, la lutte contre le VIH / Sida, du paludisme et autres maladies, le développement du partenariat global, une plus grande participation des gouvernements dans l’application de la politique de l’OMS, la mobilisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre efficace des interventions essentielles et la communication pour améliorer la compréhension.

Des chiffres alarmants

Les chiffres restent effrayants en matière de santé primaire en Afrique. Les taux de mortalité sont les plus élevés pour quasi-totalité des affections. La santé de l’enfant marque un taux de mortalité très élevé, soit 4,4 millions de décès par an. La malnutrition est la cause première de décès.

Au sujet des maladies comme la tuberculose, le Sida et le paludisme, des mécanismes divers de traitement et de prévention sont préconisés mais, surtout, le directeur régional de l’OMS pour l’Afrique a rappelé que la santé est d’abord l’affaire des citoyens eux-mêmes. Les gouvernements sont responsables d’investir pour la mise au point des programmes coûteux. Pour le cas du VIH /Sida, la prévention est variée. Le taux d’infection est de 68% et le taux de décès s’élève à 76%. La tuberculose tue 500 000 personnes par an en Afrique. Quant au paludisme, les pourcentages sont de 88% de cas de maladie et 85% de décès.

D’une manière générale, des cas d’épidémie continuent de marquer la conscience collective en Afrique. On se rappelle de l’épidémie mortelle de fièvre Ebola qui, en 2007, a fait 37 décès sur 149 cas de maladie déclarée en Ouganda. En 2005, l’épidémie de Marburg en Angola a causé la mort de 329 personnes sur 374 malades. Au Burkina Faso, en 2006, la méningite a occasionné la mort de 1706 personnes sur 200 000 malades. Des chiffres qui appellent à une meilleure prise de conscience de la santé primaire par les gouvernants africains. Il est important de changer les comportements jugés dangereux et irréfléchis.
jeudi 4 septembre 2008, par Dorothée Ndoumbè , Notre correspondante au Cameroun

AFRIQUE EN SANTÉ