dimanche 10 février 2008

Comment lutter contre le cancer au Gabon ?

Comment lutter contre le cancer au Gabon ?

Les Journées de lutte contre le cancer se sont tenues à Libreville

Le ministère de la santé publique en partenariat avec la fondation Amissa Bongo ont organisé, les 4 et 5 février dernier à Libreville, les Journées de lutte contre le Cancer au Gabon. Ces journées qui avaient pour thème « prévenir le cancer maintenant » ont connu la participation massive des femmes.



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jeudi 7 février 2008, par Pierre Eric Mbog Batassi

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Notre correspondant à Libreville

Selon les organisateurs des Journées de lutte contre le cancer, ces rencontres visaient à sensibiliser les populations notamment les femmes contre les dangers et les risques que génère cette pathologie dans les pays du sud et précisément au Gabon où plus de 400 nouveaux cas sont enregistrés chaque année selon les sources hospitalières.

Dr. Barthelemy Mabika« La lutte contre le cancer passe nécessairement par la prévention et le dépistage systématique » nous a confié le docteur Barthelemy Mabika , adjoint chef au service d’anatomie au centre hospitalier de Libreville. C’est dans cet ordre d’idées que ces journées ont été consacrées au dépistage des cancers chez les femmes notamment le cancer de l’utérus et du sein.

Selon le docteur Barthelemy Mabika, le cancer de l’utérus est le premier cancer qui tue les femmes en République gabonaise. Il est causé par le vagabondage sexuel, les avortements provoqués et une hygiène génitale douteuse. Il est difficile de guérir de ce cancer comme des autres dans notre pays surtout lorsqu’il est découvert à un stade avancé. « Le dépistage et la prise en charge rapide sont les meilleures armes pour venir à bout de cette maladie » a affirmé le docteur Mabika avant d’appeler les femmes à se faire dépister chaque année.

Incitation au dépistage

Ce cancer est l’une des causes de la stérilité chez les femmes parce que son traitement exige parfois l’ablation de l’utérus. Aussi a-t-il insisté sur le dépistage précoce car, « quand c’est la maladie qui nous demande d’aller vers le médecin l’issue est souvent la mort ou la stérilité » a-t-il précisé. En regrettant que beaucoup de femmes attendent toujours que la maladie arrive à la phase irréversible avant de solliciter les spécialistes, il a expliqué que la prise en charge thérapeutique est toujours plus efficace quand la maladie n’est pas encore prononcée. C’est aussi le point de vue du docteur Lucie Mekemeza qui a expliqué lors de son intervention, à la télévision nationale gabonaise, que la lutte contre le cancer au Gabon doit passer par la prévention.

Beaucoup de femmes se sont faites dépister et ont exprimé leur joie auprès des organisateurs de ces journées. « Il ya nécessité de nous faire dépister. Le cancer est une maladie mortelle dans notre pays. Son traitement coûte cher. C’est dans la prévention que nous pouvons participer au mouvement de lutte contre cette maladie » a déclaré madame Angèle Nguema qui s’est faite dépister au centre hospitalier de Libreville.

Le tabagisme, facteur aggravant

Pour le docteur Alphonse Louma, le tabagisme est l’une des causes principales de cette pathologie. Aussi, a-t-il appelé le public et notamment les fumeurs à prendre leurs responsabilités vis-à-vis des enfants qui sont les victimes passives de la fumée de la cigarette. « La cigarette est responsable dans une large mesure du cancer des poumons au Gabon » a déclaré le docteur Louma.

« Seul un environnement sain sans fumée à 100% pourrait protéger les enfants et les familles contre des problèmes de santé liés à la fumée passive » a dit pour sa part la ministre de la santé Angélique Ngoma. « L’exposition des enfants à la fumée passive est très nuisible à leur santé et serait à l’origine de certains problèmes de santé notamment le sifflement respiratoire, le mauvais développement des poumons, la baisse du poids à la naissance et la mort subite des nourrissons » a-t-elle ajouté.

Le gouvernement gabonais a mis en place depuis 2006 un programme national de lutte contre le cancer et compte aller plus loin par la sensibilisation et l’aide à la prise en charge du traitement.

Source : Afrik.com

samedi 9 février 2008

Prise en charge des cancéreux en Mauritanie

APA-Nouakchott (Mauritanie) L’inexistence d’infrastructures spécialisées dans la prise en charge des malades du cancer constitue une source de préoccupation pour les services de santé en Mauritanie, a indiqué lundi à Nouakchott le ministre mauritanien de la Santé, Mohamed Lemine Ould Raghani.

« Mon département souffre aussi de l’absence de données exactes sur cette catégorie de malades », a ajouté le ministre lors d’une cérémonie commémorative de la Journée mondiale de lutte contre le cancer.

Il a déploré le fait que les personnes atteintes de cancer dans son pays soient contraintes de se faire évacuer à l’étranger comme étant l’ultime recours pour se soigner, expliquant que cette situation occasionne de lourdes dépenses pour l’Etat en raison des charges financières engendrées par les traitements à l’extérieur.

« C’est pourquoi nous pensons à l’élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre toutes les maladies non contagieuses, en particulier le cancer », a ajouté Ould Raghani.

Cette stratégie permettra de mettre en place des registres pour les malades atteints du cancer dans toutes les infrastructures sanitaires, d’impliquer les organisations de la société civile opérant dans ce domaine et de renforcer les mécanismes de prise en charge de cette maladie sur toute l’étendue du territoire national.

Le cancer est classé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme première cause de la mort pouvant tuer plus de 84 millions de personnes entre 2005 et 2015.

Toujours selon l’OMS, plus de 40% des cas de cancer peuvent être limités grâce à l’abandon de la consommation du tabac, la pratique régulière du sport et le suivi d’un régime alimentaire équilibré.


MOO/od/APA
05-02-2008

Cancer du sein au Togo : Les patients meurent faute de moyen

Selon l’organisation mondiale de la Santé (OMS), le cancer constitue la première cause de mortalité dans le monde. Elle estime que le cancer aura fait 84 millions de morts entre 2005 et 2015 si aucune mesure n’est prise. Chaque année, le 4 février, elle organise aux côtés de l’Union internationale contre le cancer, des campagnes pour sensibiliser l’opinion sur le fléau. Au Togo, le cancer de sein qui touche majoritairement les femmes est le plus répandu et le plus meurtrier.

Le cancer de sein : causes et traitements
Le dictionnaire Larousse définit le cancer comme une tumeur maligne formée par la prolifération désordonnée des cellules d’un tissu ou d’un organe. Selon Mme Nyamé, gynécologue, cancérologue, « le cancer peut atteindre tous les organes et tous les tissus. Selon l’organe atteint, le cancer se manifeste par une grande variété de signes cliniques, mais un diagnostic de plus en plus précoce, permet d’instituer un traitement ».

Le cancer de sein touche donc le sein des patients. Selon Mme Nyamé, dans 80% des cas, c’est le sein gauche qui est atteint. Il n’existe pas de causes prédéterminées du cancer de sein mais le retard de diagnostic constitue un grand handicap pour la guérison.

Les spécialistes estiment que l’obésité, une alimentation trop riche en graisses, en sucre et en sel, une baisse de la consommation de fruits et légumes et une tendance accrue à la sédentarité sont des facteurs d’accroissement de risque.

Après le diagnostic du cancer par mammographie, le traitement consiste en une opération pour soustraire la tumeur ou en une ablation du sein infecté ; une chimiothérapie et une radiothérapie.

Selon Mme Afangnidé Marguerite, sage-femme à la retraite, « de nombreux cas de cancer de sein sont évitables ou guérissables s’ils sont rapidement dépistés et correctement soignés. Il arrive malheureusement que les tumeurs soient décelées trop tard et qu’un traitement adéquat ne soit pas disponible ».

C’est pourquoi outre les mesures préventives que sont une alimentation plus équilibrée et une pratique accrue de l’exercice physique, les spécialistes conseillent aux femmes des mammographies fréquentes pour un dépistage précoce.

Le traitement du cancer de sein : Coût et processus
« Il y a quelques temps, au cours des analyses que m’a demandées mon docteur, il m’a été révélée que j’ai le cancer de sein. Mon docteur à la lecture du diagnostic m’a tout de suite prévenue que je devrais chercher des millions pour pouvoir soigner mon mal. Grâce à des bonnes volontés, j’ai pu faire les 4 chimiothérapies et l’opération de l’ablation du sein. Tout ça m’a coûté environ 4 millions de FCFA. Aujourd’***, on me demande de faire la radiothérapie qui n’est pas possible au Togo par manque d’appareil. Je dois me rendre au Ghana voisin et il me faut encore 2 millions de FCFA », confie désespérément une patiente atteinte du cancer de sein.

Selon Mme Afangnidé, 80 à 90% des patientes atteintes du cancer de sein au Togo se laissent mourir par manque de moyens pour se payer un traitement trop cher. Pourtant, le nombre de personnes atteintes par le mal augmente d’année en années.

Mme Nyamé explique que les déplacements affectent psychologiquement les patientes. C’est pourquoi les autorités doivent faire des efforts pour rendre la radiothérapie possible au Togo.

Ceci sauverait de vies et surtout, allègerait la peine de toutes les victimes du fléau. D’autant que de plus en plus, il se généralise et touche même la jeunesse qui est l’avenir d’une nation.

Nadia Zibilila in TOGOFORUM

AFRIQUE EN SANTÉ