lundi 28 juillet 2008

La Zambie appelée à remédier à l'exode de ses médecins

LUSAKA, 28 juillet (Xinhua) -- La société médicale zambienne a appelé le gouvernement zambien à allouer plus de fonds pour remédier à l'exode de ses docteurs, rapporte lundi le Times of Zambia.

Le président de l'Association médicale de Zambie (ZMA), Swebby Macha, a indiqué que l'actuel soutien de la part des donateurs et du gouvernement n'est pas suffisant pour répondre aux besoins des médecins.

Le gouvernement doit accroître son financement afin d'attirer davantage de docteurs dans les régions rurales, a-t-il proposé.

La Zambie est confrontée à un exode préoccupant de ses praticiens, car un grand nombre de médecins localement formés émigrent à l'étranger pour de meilleures conditions de travail et de meilleurs revenus.

Les statistiques montrent que les médecins sont les plus touchés par l'exode à hauteur de 9,8%, suivis par les infirmières avec 5,3% et les pharmaciens (4,6%).

Après des décennies d’ostracisme, l’Association Médicale américaine s’excuse auprès des docteurs noirs

APA-Jackson (Etats-Unis) L’Association Médicale américaine (AMA) a présenté ses excuses publiques aux médecins noirs pour ses politiques discriminatoires à l’encontre des médecins et autres pratiquants noirs aux Etats Unis, a appris APA, dans un communiqué.

«L’Association médicale américaine présente ses excuses pour ses politiques raciales passées et discriminatoires à l’encontre des médecins noirs et soutient les efforts pour augmenter le nombres de docteurs venant des minorités raciales », indique le communiqué.

Ces excuses historiques font suite à une décision prise en 2005 par l’Association Médicale américaine de participer à la mise en place d’un groupe indépendant chargé d’étudier les pratiques raciales discriminatoires passées dans la médecine aux Etats-Unis.

Fondée en 1847, l’Association médicale americaine est la plus importante et la plus influente des associations de médecins pratiquant aux Etats Unis, avec plus de 266. 000 membres.

Jusqu’en 1960, les médecins noirs ne pouvaient adhérer à l’Association Médicale Américaine à cause du racisme et de l’ostracisme. Une autre association concurrente, l’Association nationale médicale (NMA) a été ainsi créée depuis 1895 pour défendre les intérêts des médecins noirs et ceux venant des autres minorités raciales, soulignent les observateurs.

L’ostracisme à l’égard des médecins noirs se manifeste le plus souvent, par un refus de certaines compagnies d’assurances de renouveler les assurances des médecins noirs contre les erreurs de diagnostics et les fautes médicales. De plus l’AMA s’était montrée silencieuse dans les luttes pour mettre fin à la ségrégation raciale, souligne t-on.

Selon les observateurs, cette association est très en pointe pour la défense des intérêts des médecins, notamment de leurs honoraires mais ses détracteurs estiment qu’elle a sa part de responsabilité dans les coûts prohibitifs de la médecine aux Etats-Unis.


DMG/mn/APA
25-07-2008

vendredi 25 juillet 2008

Tournée de restitution pays des résultats des études CAP 2006-2007

et sur la persistance des déterminants sur la stigmatisation et la discrimination envers les PVVIH
(Etudes réalisées par PPSAC/OCEAC).




Conformément aux recommandations des 3èmes assises du Groupe Consultatif Régional de Suivi (GCRS 3) du Projet de Prévention VIH-SIDA en Afrique Centrale (PPSAC), une tournée de restitution des études comportementales (CAP 2006-2007) et sur la persistance des déterminants sur la stigmatisation et la discrimination envers les PVVIH (S&D) s’est déroulée du 13 au 20 juin 2008 dans les pays de l’étude couverts par PPSAC, à savoir le Cameroun, la RCA et le Tchad.


L’étape du Cameroun a eu lieu le 13 juin 2008 à Yaoundé dans la salle de conférence de l’OCEAC et a connu la participation du MSP, du CNLS, des Réseaux et Associations de PPVIH, des Organisations du système des Nations Unies, des Organisations bilatérales et des ONG et autres partenaires impliqués dans la lutte contre la stigmatisation et la discrimination envers les PVVIH au Cameroun.


Sur les études comportementales en 2006-2007 au Cameroun, il ressort entre autres que :
Le niveau de connaissances générales sur le Sida est assez élevé dans tous les groupes cibles. Quelque soit le groupe cible, au moins 3 sujets sur 5 citent simultanément les 3 méthodes de prévention de la maladie
En revanche, les croyances erronées sur la maladie persistent et impactent négativement sur la connaissance complète de la maladie qui se situe entre 28% (chez les hommes) et 31% (chez les femmes) dans tous les groupes cibles
Par ailleurs, l’attitude positive à l’égard des PVVIH est très peu répandue, et les femmes se révèlent être les moins tolérantes à l’endroit de ces personnes (8% vs 13% des hommes dans la population générale).
Le test de dépistage du VIH n’est pas encore un réflexe courant au sein de la population générale, où à peine la moitié des femmes et 38% des hommes seulement l’ont réalisé aux moins une fois au cours de leur vie. Les camionneurs et leurs partenaires semblent néanmoins relativement moins réticents à se faire dépister (respectivement 58% et 67% l’ont fait au moins une fois dans la vie).
Toutefois, l’observation du comportement sur les 12 derniers mois révèle que, quelque soit le groupe cible, le retrait des résultats est quasi-systématique une fois que le test est effectué.
L’exploration de la consommation des certaines substances psychotropes révèle, que l’alcoolisme est très répandu au Cameroun (43% des femmes et 50% des hommes).
En outre, bien que d’apparence marginale, le tabagisme (3% des femmes et 20% des hommes)
La consommation des drogues dures (0,4% des femmes et 3% des hommes) constitue un réel fléau. Les préadolescents, particulièrement les garçons, ne sont pas en reste, puisque 0,4% ont déjà essayé les drogues dures, et 1,2% la cigarette et 11% les boissons alcoolisées.
L’expérimentation de la sexualité s’établit au plus tard à 17 ans pour la moitié des hommes et des femmes.
Au moins les 3/5e des sujets dans la population générale, et bien plus dans les groupes spécifiques, trouvent le prix du préservatif du marketing social abordable.
Chez les camionneurs et leurs partenaires, seulement 22% et 23% respectivement déclarent utiliser systématiquement le condom lors de tels types de rapports sexuels. Ces chiffres sont néanmoins moins alarmants dans la population générale (44% des femmes et 58% des hommes
Concernant les résultats sur les causes de la persistance de la S&D, on retient entre autres que :

La S&D a été mise en exergue par une diversité de manifestations, Il est aussi apparu constant que les personnes de sexe féminin étaient celles les plus visées par ces actes de S&D. Les auteurs de ces actes sont surtout issus du cercle familial des victimes. Cette typologie a été commune à tous les milieux.
Cinq types de facteurs et conditions transcendant les divers microcosmes sociaux ont été mis en évidence dont : (1) les facteurs/conditions objectaux (épidémiologie du VIH/SIDA ; incurabilité, séropositivité, état du malade…); (2) les facteurs/conditions personnels (crise d’identité, auto- stigmatisation, tares psychique, dépendance socio-économique…); (3) les facteurs/conditions pratiques ; (4) les facteurs/conditions juridiques et socioéconomiques (cadre juridique défavorable, faible accès aux services de justice, impunités des contrevenants, pauvreté, improductivité, faiblesse du statut socio économique); (5) les facteurs sociaux et culturels et genre (tabous, ignorance, croyance et perceptions erronées, sentiment d’impuissance et d’agression de la société indigène, pratiques punitives/expiatoires contre le PVVIH et le VIH/SIDA, inégalités sociales, pressions sociales…).
Des recommandations pratiques pour une réduction de ce fléau au Cameroun ont été suggérées après avoir parcouru les bonnes pratiques qui ont cours en ce moment au Cameroun et qui ont eu déjà un impact sur la S&D.

En complément à cette étude un volet a traité des « Faits, Images, Messages » (FIM) qui entretiennent dans nos milieux la S&D. Il ressort de ce volet que :

L’impact souhaité des supports d’IEC sur les cibles n’est pas forcément celui obtenu. L’effet du paradoxe en faisant irruption dans le rapport concepteurs-récepteurs des messages et slogans anti-sida, transforme la communication autour de la question du VIH/sida en une véritable confrontation d’opinions.
Dans l’optique de donner au VIH-SIDA des images fortes susceptibles d’impulser la prévention, les Promoteurs/IEC ont mis sur le marché des images qui nouent et enracinent la S&D.
Certains messages et images produits en abondance sur le VIH/sida incitent au rejet du sida et à l’hostilité vis-à-vis des personnes infectées, bloquent la demande des services de prévention et de traitement car celles-ci reposent essentiellement sur une vision fataliste de la maladie.
Malgré l’autocritique, les images/messages de la deuxième génération sur le VIH sont encore marquées par les attitudes péjoratives sur le VIH-SIDA qui avaient inspiré les concepteurs de la première génération alors que le contexte épidémiologique est largement dépassé.

Dr Emmanuel Gbaguidi Pour toutes informations contacter : eac_gbaguidi@yahoo.fr

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Source : OCCGEAC

dimanche 13 juillet 2008

l’Initiative de mobilisation panafricaine pour le contrôle du tabac (I.M.P.A.C.T.), SOUFFLE SES 4 BOUGIES, ENTRETIEN AVEC LA PRÉSIDENTE





Le 14 Juillet 2004 les acteurs de la lutte anti tabac ont accueilli la naissance de L’Initiative de mobilisation panafricaine pour le contrôle du tabac (I.M.P.A.C.T.).
Une réseau de personnes ( physiques et morales) qui oeuvrent dans 25 pays africains pour offrir aux popultations un mieux être , dans une région déjà aux prises avec bien d’autres multiples défis de taille.
À cette occasion , nous avons démandé à Madame Susie De Larosière-Mbouangouore Limbepe, de nous faire le point sur les 4 années de vie et les perspectives de son organisation qui se veut être la plus vaste en Afrique en matière de lutte antitabac , surtout en cette phase cruciale de ratification et mise en œuvre de la CONVENTION CADRE DE LUTTE ANTITABAC DE L’Organisation Mondiale de la Santé ( O.M.S.) .

Isabel SOMSERT

Q. : Mme Susie De Larosière-Mbouangouore Limbepe, vous êtes la Présidente de l’Initiative de mobilisation panafricaine pour le contrôle du tabac (I.M.P.A.C.T.), une organisation panafricaine intervenant dans la lutte anti-tabac en Afrique. Dans quelques jours, l’I.M.P.A.C.T. soufflera sur sa quatrième bougie,
Quel est donc le bilan du chemin parcouru ?

R. : Tout comme pour les autres enjeux auxquels l’Afrique est confrontée , la lutte anti-tabac constitue un grand défi.
C’est dans ce contexte que, face au phénomène grandissant d’implantation sauvage de l’industrie du tabac en Afrique engendrant du coup l’accroissement du tabagisme chez nous, nous avons décidé de mettre sur les fonds baptismaux ce vaste réseau initialement dénommée COALITION PANAFRICAINE D’ÉTUDE ET DE CONTRÔLE DE TABAC (C.P.E.A.C.T.). qui est devenue depuis près d’un an I.M.P.A.C.T.
Tout naturellement, le début ne fût pas facile. Et l’I.M.P.A.C.T. a connu cette phase difficile qui relève maintenant du passé puisque les plus pessimistes et les incrédules ont enfin changé d’avis . Ils ont reconnus l’artisan à l‘œuvre.
Grâce à la volonté de nos membres, à notre endurance, à notre perspicacité, nous pouvons affirmer que l’I.M.P.A.C.T. a offert à l’Afrique un cadre propice d’échanges enrichissants sur la problématique du tabac , à l’intérieur d’un continent déjà aux prises avec d’autres priorités, je dirai d’autres maux dont on parle plus (SIDA, paludisme, etc..)
Présentes dans presque 25 pays, ces personnes physiques et morales, membres ou sympathisants de l’I.M.P.A.C.T., s’efforcent de collaborer et de participer à la définition des stratégies gagnantes en tenant compte surtout des réalités africaines. Car nous ne pouvions pas toujours calquer nos actions sur ce qui se passe en Occident car ce n’est pas toujours la même réalité.
Dans plusieurs pays africains, nos membres ont su et ont pu se distinguer et oeuvrer à la consolidation des acquis s’alignant dans le cadre de la ratification et la mise en oeuvre de la CONVENTION CADRE DE LUTTE ANTITABC (C.C.L.A.T.) de l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.).
Au quotidien, nos membres suivent et dénoncent le comportement irresponsable de l’industrie du Tabac qui place des appâts à notre jeunesse. Ils sont aussi présents pour aider la jeunesse à éviter ces pièges et leur faire savoir que le tabac est dangeureux .
Nous ne pourrons, non plus, passer sous silence la contribution de nos membres pour accompagner les instances publiques, nationales, et les autres organisations engagées à renforcer la lutte sur le continent africain.


Q . 2 : Selon vous, le constat est alors un tableau reluisant… Pouvons-nous alors affirmer que le tabagisme est en régression en Afrique?

R. : Il serait hâtif et prétentieux d’aller à une telle conclusion. Elle serait même fausse car, quand on se refère au plus récent document produit par l’O.M.S. : ‘’ W.H.O. REPORT ON THE GLOBAL TOBACCO EPIDEMIC – THE MPOWER PACKAGE – fresh and alive ‘’, la situation du tabagisme en Afrique est dramatique.
Quand on voit également le désastre que cause le tabagisme en Afrique et les conclusions des travaux du Dr Adama LY sur AFROCANCER, il y a plutôt lieu de dire que la situation appelle à l’action et qu’il est urgent de retrousser les manches.
En ce qui nous concerne, en tenant compte que le tabac en Afrique est un phénomène d’une complexité hors paire, à cause des intérêts multiples en jeu, je peux, tout de même , affirmer que des efforts s’effectuent en Afrique. Efforts qui méritent d’être salués, soutenus et mieux canalisés pour produire, dans un proche avenir, des résultats encourageants.
La société civile africaine fait sa part.
Les gouvernements qui, dans la grande majorité, ont ratifié la C.C.L.A.T., font la leur également, comme nous pouvons le constater sur le site de la F.C.A. (http://www.fctc.org/index.php?item=countryinfo®ion=1&ratif=yes)
En conclusion , même si la tendance n’est pas à la regression des chiffres comme on le constate en Occident , au moins chez nous , le cadre se prépare pour endiguer le mal. C’est un préalable important. C’est un pas en avant tout de même.


Q. 3 : Quels sont alors, selon vous, les vrais défis à relever pour rendre plus efficace la lutte anti-tabac en Afrique?

R. : La lutte anti-tabac en Afrique est un grand chantier.
Et je peux vous assurer qu’il y a des jours, j’ai peur de l’immensité de la tâche et surtout de la complexité de la mission. Comme dans bien d’autres domaines, l’Afrique se doit d’abord , de se définir une voie avant de compter sur autrui.
Secundo, je trouve qu’il est impérieux que l’Afrique gère autrement les ressources à elle destinée. En cela, je parle :
- de toutes ces différentes initiatives qui circulent en Afrique , sans se croiser,
- des acteurs qui agissent, dos à dos,
- de ces mânes financières qui vont toujours vers les mêmes réservoirs, sinon aux mêmes pays et aux mêmes bénéficiaires.
L’efficacité viendrait aussi quand l’Afrique pourra directement discuter valablement avec les organisations plus nanties, plus organisées sur les enjeux concernant l’Afrique.
Il ne faut pas l’oublier , Si le gain et la rivalité prennent le pas sur l’efficacicaté , ce serait l’industrie du Tabac qui se frottera allègrement les mains.
C’est pour cela que , je dirai que l’O.M.S. –AFRO devrait aussi s’approcher un peu plus de la société civile active africaine et pour établir un vrai partenariat agissant et renforcer les capacités de ces forces novatrices présentes sur son territoire.

Q.4 : Quelles sont alors les perspectives de votre organisation?

R. : L’I.M.P.A.C.T. est fière de sa modeste contribution à ce combat, surtout quand on sait que la plupart des membres agissent sans aucune subvention, ou avec des moyens rudimentaires.
À l’I.M.P.A.C.T. , le plus important est de :
- maintenir le cap et d’oeuvrer à la consolidation de nos acquis parmi lesquels la volonté de travailler en réseau,
- partager les informations et les stratégies pour endiguer l’avancée des compagnies de tabac.
Par ailleurs, il faut faire remarquer que la ratification et la mise en oeuvre effective de la C.C.L.A.T. par tous les pays africains est un objectif d’une importance prépondérante pour nous.
De ce fait, nos actions futures ne se concentreront pas qu’à cela.
Nous allons prendre directement contact avec les Chefs d’États et autres décideurs politiques africains, pour hisser la lutte anti-tabac au niveau des priorités des Nations africaines.
L’enjeu est de taille. Les obstacles ne seront pas minces. Mais l’I.M.P.A.C.T ne reculera devant quoique ce soit, ni devant qui que ce soit.
Nous avons la volonté. Nous avons des ressources compétences et sures.
Nous sommes plus que convaincus de bien-fondé notre mission.
Oui, « Une vie est une vie ». Qu’elle soit en Occident, en Orient ou en Afrique. Car , si le tabac est mauvais et dangereux là-bas, il ne l’est pas moins pour les jeunes de chez nous.
Ne l’oublions pas , l’avenir et l’excellence des jeunes d’Afrique doivent se réaliser hors des sentiers bâtis par les multinationales de tabac. Voilà l’utilité de nos campagnes de sensibilisation auprès des jeunes africains envahis par des publicités mensongères.

Q. 5 : Un dernier mot, Madame la Présidente ?

R. : Je ne pourrai terminer cette discussion sans remercier les initiateurs de l’I.M.P.A.C.T. ., aux membres qui ont adhéré aux idéaux de l’I.M.P.A.C.T.
Sans ce courant d’engagement dynamique l’I.M.P.A.C.T. n’aurait pas accumulé autant d’acquis.
Tout au long de ce processus, des membres de l’I.M.P.A.C.T. ont bénéficié d’appuis divers. À tous ces généreux donateurs, l’I.M.P.A.C.T. dit MERCI.

Enfin, à l’I.M.PA.C.T., nous avons l’habitude de dire que : « Seul, on va vite, et ensemble, on va loin ».
Donc, au-delà des appuis ponctuels et occasionnels, l’I.M.P.A.C.T., en tant que structure supra, reste ouverte à toute forme de collaboration et de partenariat , pour rendre plus efficace la lutte antitabac sur notre continent.
Pour vos initiatives en direction de l’Afrique, vos recherches, vos enquêtes… référez-vous à L’I.M.P.A.C.T. car nous possédons des compétences aux références irréfutables.
Pour notre quatrième anniversaire, nous réitérons notre dynamique engagement d’être à l’avant-garde du combat pour endiguer le phénomène du tabagisme croissant en Afrique.

Pour joindre l’I.M.P.A.C.T. :

En Afrique :

SIÈGE SOCIAl
I.M.P.A.C.T.
Aux bons soins de Idrissou BADA)
02 BP 451
Tél: + 229 93 79 23 49
+ 229 90 93 48 69
Cotonou
BENIN
www.cpeact.org
E-mail : impactafrica55@gmail.com

AU CANADA :

BUREAU DE COORDINATION
Thomas Léro TCHASSAO
1717, rue Bourbonnière
Montréal, Qc
H1W 3N5
Tél : +1 514-522-0077
E-mail : impactafrica55@gmail.com

Propos recueillis par :
Isabel SOMSERT
Chef d’Édition http://afrique-en-sante.blogspot.com/

jeudi 10 juillet 2008

A propos de l'AIDE

Et si enfin un gouvernement avait le courage de refuser le chantage et la surenchère des soit-disant "aides" à un continent qui se condamne lui même par accumulation de la négligence collective criminelle des populations face à une prévention simplissime et pratiquement gratuite et au détournement systématique des énormes sommes versées au titre de l'aide permanente depuis des années...
L'africain est capable du meilleur comme du pire.
Le meilleur ne sera accompli que par lui même, devant sa propre responsabilité, sans rampe, sans tuteur, sans aide, sans fonds n'attendant que d'être détournés.
C'est peut-être enfin le début d'une vraie prise de conscience qui mènera à la réussite.

On fait la promotion de l'imprégnation des moustiquaires alors que pratiquement plus aucune moustiquaire n'est ni disponible ni utilisée nulle part et surtout pas à l'hôpital...

Comment expliquer qu'une boîte de préservatif, disponible partout pour un montant inférieur à celui d'une simple bouteille de bière se périme sur les rayons des officines, dispensaires, échoppes, étals des multiples revendeurs le long de toutes les rues, des routes et des chemins de terre alors que tous les soirs les bars débordent de clients, jeunes et vieux, tous directement concernés par le fléau, alignant les bières au comptoir dans l'allégresse et l'insouciance générale ?

Comment expliquer que les innombrables revendeurs et surtout revendeuses du long des rues et des routes vendent plus de 20 cartes de communications pour téléphones portables pour une seule boîte de préservatif, alors que la carte de tel la moins chère est 5 à 10 fois plus chère qu'une boîte de préservatif ?

On refuse d'acheter un simple préservatif mais on exige de la recherche sur un hypothétique vaccin.
On oblige les Laboratoires à financer les antimalariques à très bas coût mais on refuse de placer une simple moustiquaire sur le lit des enfants...

Le comportement général des individus entretien généreusement partout le développement de la pandémie.
C'est un constat d'échec total de la stratégie de communication menée à grands frais par les gouvernements et les ONG.
Des moyens énormes, des sommes inconnues jusqu'alors ont été déployées pour une stratégie de communication incapable de convaincre les individus qui se sentent de moins en moins concernés.
Le succès ne dépend pas des seuls moyens mais uniquement de leur utilisation rationnelle.

Aucun cours d'éducation sexuelle digne de ce nom, c'est à dire convaincant et marquant définitivement l'esprit des collégiens, lycéens et étudiants n'a encore été reçu de la tranche d'âge des 14 - 25 ans, la cible privilégiée.
Toutes les tentatives menées avec des moyens dérisoires se sont soldées par des concerts de ricanements entendus de l'auditoire, il ne faut choquer ni la religion, quelle quelle soit, ni les parents, ni les notables, bon vent à la pandémie...

A quoi servent donc les innombrables 4x4 rutilants aux armes des ONG qui ne sillonnent que les artères goudronnées des capitales ? si non à faire la noria avec les enfants de leurs responsables devant les meilleures écoles, et tous se retrouvent le soir garés devant les meilleurs restaurants.

A quoi servent les incessants voyages des responsables de ces ONG, ne connaissant que les sièges de 1ère classe des compagnies aériennes, accueillis comme des potentats dans les salons VIP des aéroports, court-circuitant tous les contrôles à l'arrivée comme au départ, escortés par des convois de 4x4 et de police vers les palaces ou ils sont les seuls occupants des suites présidentielles ?

A quoi servent les colloques, conférences, congrès, réunions qu'ils viennent animer dans ces meilleurs palaces puisque toutes les places disponibles sont réservées aux seuls notables ?

J'ai été personnellement confronté à un symposium tenu dans un palace d'une capitale économique africaine.
L'hôtel et ses abords étaient envahis par une foule énorme, pour une fois composée de jeunes et de gens de la rue, pour moi, il ne pouvait s'agir que d'une réunion consacrée au Sida.
Seule l'intervention musclée de la police a permis aux animateurs de rejoindre la salle.
Quelle n'a pas été ma surprise de constater le lendemain en lisant les affiches qu'il s'agissait d'une simple réunion d'information sur ...Le Viagra, dispensée par le groupe Pfizer et que les centaines de participants qui n'ont pas pu s'entasser dans la salle ont attendus une partie de la nuit une hypothétique distribution d'échantillons...
Quel drame...
Nous ne pouvons plus continuer de mentir effrontément aux contribuables des pays soit disant riches...
Il faudra bien couper un jour le flot interrompu de cette perfusion. Mais que dire alors devant un tel échec ?
Et s'il fallait rendre des comptes, combien de têtes tomberaient ?

Oui, il faut enfin ouvrir les yeux et cesser de rêver, ce n'est pas cette perfusion permanente qui sauvera l'Afrique du Sida, des MST, des maladies opportunistes et de la malaria, mais la prise de conscience par chaque individu de sa responsabilité personnelle face à la pandémie.

La réussite ne peut passer que par le changement radical de mentalité de chaque individu.
Ce changement radical nécessite une vraie stratégie de communication qui choque, qui émeuve et qui marque définitivement l'esprit des jeunes.
Les moyens sont disponibles arrêtons de les dilapider avant qu'ils ne disparaissent définitivement par lassitude et découragement des contribuables.

Un observateur attentif et averti qui refuse l'échec et croit en ce continent.

Michel Bournaud
bournaud.michel@free.fr

Paru in : e-med@healthnet.org le Mercredi 2 Juillet 2008

vendredi 4 juillet 2008

L'Afrique va devoir face à une pénurie "dramatique" de médecins d'ici 2015


NEW YORK (Nations unies) - - L'Organisation mondiale de la Santé a averti que l'Afrique fait face à une pénurie "dramatique" de médecins d'ici 2015, selon une nouvelle étude rendue publique mercredi.

Le rapport de l'OMS a estimé qu'il y aura environ 13 millions de docteurs d'ici 2015, un chiffre qui satisfait la demande et dépassera même l'objectif de voir 80% des naissances assurées par une personne qualifiée.

Mais étant donné les déséquilibres de la répartition de médecins, l'Afrique devra faire face à une pénurie de soins, avec 255 000 docteurs en 2015, soit un manque de 167 000 par rapport à ses besoins pour réaliser l'objectif de couverture des soins, selon l'OMS.

L'étude a noté qu'en 2004, l'Afrique a porté un quart du fardeau des maladies de la planète avec seulement 2% de l'approvisionnement mondial de médecins et moins de 1% des dépenses sanitaires dans le monde entier.

D'autre part, l'Asie du Sud-Est représente 29% des maladies dans le monde, avec 11% du nombre de médecins et 1% des dépenses sanitaires.

Pourtant, la région américaine, avec 10% des maladies du monde, représente la moitié des dépenses de santé mondiales et un cinquième du nombre total de médecins.

Les augmentations importantes dans les investissements au secteur de santé et les politiques robustes sont essentielles pour accroître le nombre de docteurs en Afrique, a précisé l'OMS.

"Etant donné les déséquilibres de la répartition des maladies dans cette région, les politiques visant à augmenter le nombre de médecins sont nécessaires pour contenir les pénuries prévues", selon l'étude.

AFRIQUE EN SANTÉ