PROMOTION DE LA SANTÉ Journal d'informations pertinentes sur l'actualité de la santé en Afrique et dans le Monde.
samedi 28 mars 2009
Garantir une santé durable
« Les êtres humains ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature » (principe 1 de Rio). La santé est largement liée à des facteurs économiques, sociaux, environnementaux, culturels. Agir : accessibilité et qualité des services de santé, accès aux médicaments essentiels, articulation avec les médecines traditionnelles.
Sommaire
Repères sur la santé durable
Quelques pistes pour une santé durable
Ressources web
Repères sur la santé durable
Si l’espérance de vie moyenne augmente globalement grâce aux progrès de l’hygiène et de l’alimentation, elle diminue dans certains pays africains, en raison notamment de la pauvreté et du sida.
Faute d’accès à un système de sécurité sociale et à des soins efficaces, chaque année, 10 millions d’enfants de moins de cinq ans meurent, 529 000 femmes des suites de leur grossesse, 17 millions de personnes de maladies infectieuses. Dans les régions les plus pauvres d’Afrique et d’Asie, plus de la moitié de la population n’a pas accès aux médicaments essentiels. Les produits axés sur les maladies qui touchent spécifiquement le Sud ne sont pas mis au point.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Le Protocole internationale sur les droits économiques, sociaux et cultures (PIDESC) affirme le « droit qu’a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale qu’elle soit capable d’atteindre » (art 12).
Atteindre les objectifs de santé nécessite un environnement social et écologique viable. L’urbanisation, le réchauffement climatique, l’appauvrissement de la couche d’ozone, la dégradation d’écosystèmes, la dissémination de polluants ont des répercussions directes sur la santé. Les plus pauvres sont particulièrement touchés par les décharges à ciel ouvert, le bruit, la fatigue, la malnutrition, des conditions de travail difficiles… On estime ainsi que 2 millions de personnes meurent prématurément chaque année à cause de la pollution de l’air intérieur et extérieur. Dans les pays riches, les maladies chroniques augmentent : cancers, diabètes, maladies cardio-vasculaires, obésité, dépressions…
Quelques pistes pour une santé durable
Les stratégies doivent être globales, associer prévention, éducation sanitaire, participation du public, et répondre aux besoins spécifiques et évolutifs des pays, en anticipant les facteurs vieillissement : en 2025, les plus de 65 ans représenteront 10 % de la population mondiale ). L’OMS a créé une Commission des déterminants sociaux de la santé chargée d’établir un programme d’action.
Les composantes sociales et environnementales doivent être prises en compte : pollutions, alimentation déséquilibrée, stress, violences… Il est important de lier les politiques de santé et celles concernant la lutte contre la pauvreté, l’agriculture, la protection de l’environnement, les transport, l’habitat, l’eau potable, l’éducation…
La santé doit être une priorité des politiques publiques et de l’Aide publique au développement et disposer d’un financement stable, dont un minimum estimé à 40 dollars par habitant par an pour des services de base. Les pays pauvres investissent en moyenne 10 dollars par habitant et, dans certains pays, moins de 2 dollars (OMS).
Il est nécessaire de former et de recruter des personnels soignants, car leur nombre (59 millions dans le monde) reste stationnaire tandis que la population augmente. Il manque plus de 4 millions de médecins, de sages-femmes, d’infirmières, de pharmaciens, de dentistes et de personnel d’appui (OMS).
Améliorer la quantité et la qualité des données sanitaires et des recherches, affecter des moyens pour les maladies et les traitements spécifiques aux pays pauvres.
Il faut lutter activement contre le développement, notamment en Afrique de l’Ouest, de la commercialisation illicite de médicaments falsifiés, périmés ou inadaptés, vendus par des personnes ne disposant d’aucune compétence (dits "médicaments trottoirs"). Les dons de médicaments au Sud doivent être strictement encadrés, la plupart d’entre eux étant inutiles et nocifs. Ils concurrencent les productions locales et posent un problème de santé publique en alimentant les trafics.
Le plan d’action du Sommet mondial du DD en 2002 recommande de « promouvoir la préservation et le développement des savoirs et pratiques de la médecine traditionnelle et le recours à cette médecine ». Pour cela il est nécessaire de soutenir la production de "Médicaments traditionnels améliorés" et de promouvoir la pluridisciplinarités des pharmaciens, médecins, biologistes, ethnobotanistes, d’herboristes, tradithérapeutes, sociologues…
Ressources web
Site de l’OMS : http://www.who.int/fr/
Images du concours "Santé et environnement"
Campagne d’Oxfam-France "Santé et éducation pour tous"
Télécharger le dossier 22 pages
Campagnes internationales d’éducation sur les dons de médicaments :
http://www.drugdonations.org/fr/dons_de_medicaments.html
http://www.remed.org/
Liste des centrales d’achat de médicament en Afrique
Télécharger les principes directeurs applicables aux dons de médicaments, OMS 1999
Quelques sites sur la médecine et la santé
Le site Pratiques ("Les cahiers de la médecine utopique")
"Issue de la réflexion des soignants de différents horizons (généralistes, infirmières, médecins de PMI, psychiatres) c’est une revue de témoignage, de réflexion et d’élaboration d’alternatives. Pratiques se veut être un lieu de débat sur les enjeux de la médecine dans la société. Elle explore les articulations et les paradoxes qui relient les notions de soin, de santé, de social et de politique."
http://www.pratiques.fr/index.php
SOURCE: http://www.adequations.org/spip.php?rubrique171
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