vendredi 21 décembre 2007

Tuberculose : La maladie des pauvres

La ministre de la Santé, Mme Yasmina Baddou, a indiqué que la tuberculose se propage dans les quartiers périphériques des grandes villes qui connaissent une précarité sur les plans économique et social, précisant que le taux d¹incidence de cette maladie est de 85 cas pour 100 mille habitants. C¹était lors d¹une réponse à une question à la chambre des représentants. L¹examen en détail de l¹incidence par région et par localité nous apprend que le gros des effectifs réside dans les zones suburbaines et dans les zones à urbanité fragile ou fort déficitaire en équipements collectifs et en conditions de vie adéquates, comme les vieilles médinas, les vieux quartiers et les extensions sauvages et /ou informelles des grandes villes.

En fait, ce tableau désigne clairement, dans sa totalité comme dans sa répartition régionale et locale, la pauvreté et l¹insalubrité. La misère fait le lit de la tuberculose

Selon les résultats d¹une étude réalisée par le ministère du Développement social, de la Famille et de la solidarité sous le gouvernement de Jettou, le taux de pauvreté relative demeure encore élevé dans notre pays, avoisinant 14,2% en 2004.
Ce taux national cache des disparités régionales importantes (33,6% dans la province de Zagora et 29,8% à Essaouira), il dépasse 50% dans certaines communes comme Bleida (60,3%) et Errouha (54,1%) à Zagora.
Dans les villes, la pauvreté a tendance à se concentrer au niveau de l¹espace périurbain et des zones enclavées, ce qui peut être à l¹origine de l¹éclosion de foyers épidémiques de certaines maladies transmissibles, comme c¹est le cas pour la tuberculose qui est une maladie des villes et plus particulièrement au sein des population démunies, vivant dans des conditions précaires, le cas de certains quartiers à Casablanca est fort édifiant.
Si la misère est aujourd¹hui pointée du doigt, il est moins commun d¹essayer de mesurer l¹ampleur des relations entre misère et tuberculose pour contribuer à en réduire les conséquences. Pour nos lecteurs il n¹est pas nécessaire de préciser ce qu¹est la tuberculose.
En revanche, il convient de donner de la misère ou de la pauvreté, dont tout un chacun saisit le sens et voit quotidiennement les effets dans la rue, une appréciation qui ne soit pas trop subjective. La pauvreté humaine prend en compte plusieurs facteurs comme l¹analphabétisme,la malnutrition, l¹espérance de vie réduite au sein des couches sociales démunies, le non accès à l¹électricité, à l¹eau potable, à l¹assainissement, à l¹éducation, à la communication, etc.

La situation des SDF où des personnes en situation de précarité où personnes âgées vulnérables vivant dans des conditions de dénuement extrêmes est à prendre au sérieux surtout par ces temps de froid rigoureux, car ces personnes sont très fragiles et peuvent donc facilement tomber malades et donc contracter facilement la tuberculose surtout quand on connaît la promiscuité dans laquelle ils vivent. La question qui me vient à l¹esprit en pensant à toutes ces personnes, c¹est de savoir pourquoi on a fermé le service de traitement de la tuberculose de l¹hôpital du 20 Août à Casablanca, qui en a donné l¹ordre, pourquoi et de quel droit ?
Il nous faut donc créer des structures de santé adaptées aux besoins réels des victimes de la précarité et de la grande exclusion dans un esprit d¹Assistance et de solidarité nationale.
Quelle que soit la solution ou les solutions consécutives adoptées, il faut évaluer leur validit

SOURCE : MEDECINE-MAROC

Aucun commentaire:

AFRIQUE EN SANTÉ