Le Fonds de développement des Nations unies pour les femmes (UNIFEM) va s’engager aux côtés des Etats et des communautés pour éradiquer la fistule féminine, a indiqué sa directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest, la Rwandaise Cécile Mukarubuga, au cours d’un entretien avec APA.
« La question des fistules nous interpelle tous, parce que c’est un problème qui concerne à la fois les hommes et les femmes », a souligné Mme Mukarubuga, qui participe cette semaine à Niamey, à la troisième conférence des femmes d’Afrique et d’Espagne.
Selon elle « on ne peut pas prétendre à la promotion de la femme et au développement de la société s’il existe encore, ce genre de maladies qui font souffrir des milliers de femmes ».
La fistule est une sorte d’orifice qui se situe entre la vessie et l’organe génital de la femme, suite à un accouchement sans assistance médicale.
Mme Mukarubuga a affirmé que son organisme sera disposé à aider les gouvernements et les communautés à éradiquer ce fléau.
La directrice régionale de l’UNIFEM s’est également rendue au pavillon des femmes atteintes de fistules, de l’hôpital national de Niamey où sont internées 88 femmes dont la moitié bénéficie déjà d’une prise en charge médicale.
Selon les sources médicales, la fistule est une anomalie très fréquente chez les jeunes femmes. Elle une cause principale de secrétions urinaires et fécales continues.
Les observateurs soulignent que la fistule, et les problèmes d’hygiène corporelle qu’elle pose, sont à l’origine de drames familiaux avec parfois, le rejet des femmes atteintes par leur époux ou leurs familles.
APA-Niamey (Niger)
DS/DMG/APA
12-05-2008
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