"Une jeunesse sans tabac" est le thème de la Journée mondiale sans tabac du 31 mai. Bonne nouvelle : le nombre de fumeurs quotidiens diminue chez les jeunes. Mais la part des "gros fumeurs" reste stable dans cette population. Autre inquiétude : l'interdiction de vente de tabac aux mineurs de moins de 16 ans n'est pas respectée.
La baisse du tabagisme chez les adolescents se confirme mais des zones d'ombres subsistent. C'est ce que signale le ministère de la Santé dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), rendu public à l'occasion de la Journée mondiale sans tabac du 31 mai. Thème de cette journée: "Une jeunesse sans tabac"
Chez les filles, le tabagisme quotidien est passé de 33% en 1999 à 16% en 2007. Chez les garçons, ces proportions sont respectivement de 30% et 18%. Toutefois, nuance le BEH, "la part des gros fumeurs (plus de 10 cigarettes par jour) est restée stable sur cette période, soulignant la difficulté de modifier le comportement des fumeurs les plus dépendants ".
Si la proportion de gros fumeurs n'évolue pas, celle des fumeurs occasionnels de moins d'une cigarette par jour "augmente franchement", déplore le BEH. Elle est passée de 30% en 1999 à 43% en 2007. Autre enseignement : "un élève âgé de 16 ans sur trois dit avoir déjà consommé du tabac à l'aide d'un narguilé (chicha, pipe à eau), sans différence entre les sexes".
La loi n'est pas respectée
La plupart (86%) des fumeurs quotidiens âgés de 15 ans, "dit avoir acheté du tabac chez un débitant au cours des trente derniers jours, soit illégalement", souligne le BEH. L'interdiction de vente de tabac aux mineurs de moins de 16 ans, entrée en vigueur en septembre 2004, est "une loi largement inappliquée", confirme la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt).
Le non respect de la loi n'est pas lié à une confusion possible par les buralistes entre des mineurs de 16 ans et des adultes de 18 ans. En effet, parmi les élèves âgés de 13 ans qui se déclarent fumeurs quotidiens, "65% ont acheté au cours des trente derniers jours au moins une fois des cigarettes ou du tabac à rouler dans un débit de tabac", déplore le BEH.
Dans la population générale, la part des fumeurs ne se réduit pas, constate le ministère de la Santé. "Pour aider les 60% de fumeurs qui souhaitent arrêter la cigarette", le ministère de la Santé et l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) lancent le 31 mai une campagne destinée à "mieux faire le processus de sevrage pour le dédramatiser". Sa signature : "Tabac : quand on sait, c'est plus facile d'arrêter". Elle se traduira par des annonces dans la presse magazine, des spots radios et par la diffusion de la nouvelle version du guide pratique "J'arrête de fumer".
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News Press
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