samedi 5 décembre 2009

AFRIQUE : Pourquoi rester vigilant devant la grippe A

La grippe A, à virus A-H1N1, semble se faire oublier, du moins dans nos contrées. La vigilance doit rester cependant de mise, pour des raisons pas souvent évidentes .

Situation ce jour

.Progression continue dans le monde, environ 12 centaines de malades recensés dans une quarantaine de pays, ce qui n'est qu'un reflet imparfait des personnes effectivement infectées ou potentiellement menacées.
.Des cas locaux, Etats-Unis, Japon notamment, ce qui infirme de plus en plus l'origine "mexicaine" unique de la maladie. En clair, n'importe quel pays peut être contaminateur ou contaminé.
.L'OMS maintient toujours son niveau d'alerte en phase 5. Rappelons que le niveau 6 signe la reconnaissance officielle de la pandémie à l'échelle planétaire.
.La crainte d'acquisition de virulence par "croisement" avec des souches virales plus dangereuses , très possible chez ce type de virus à grand pouvoir mutant.
Le cas de l'Afrique

La situation du continent vis-à-vis du virus A-H1N1 est inconnue, du fait de son sous-équipement, à part quelques rares pays comme l'Afrique du sud. Le directeur des services statistiques de santé à l'OMS, M. Ties Boerma déclare " Ils n'ont pas mis en place de système qui nous dirait ne serait-ce que le fait que la grippe H1N1 est là.. Dans la plupart de ces pays, il n'y a pas de système efficace d'information sur les causes de décès".

Ce qui invite nos concitoyens et les autorités à plus de prudence: lever le nez si possible des affaires purement politiciennes et préparer un minimum de mesures préventives, pour ne pas attendre les premiers cas, que nous espérons éviter. Mais ne pas tout laisser à la chance ou au hasard. La bonne médecine, c'est avant la maladie.

Il reste qu'un l'optimisme prudent est possible, mais doit rester mesuré devant le caractère (pour le moment) relativement bénin des manifestations de la maladie, du même niveau de gravité qu'une grippe ordinaire, Selon Mme Margaret Chang, directrice générale de l'OMS, «nous ne voyons pas le virus se répandre dans l'hémisphère sud de la même manière que dans les trois premiers pays touchés».

Rappel de mesures d'hygiène simples

-La propreté, particulièrement des mains, véritables moyens de dissémination de tous les germes. Se laver les mains plusieurs fois par jour au savon est un acte de salubrité publique.
-En cas de syndrome grippal, éviter la dissémination: mouchoirs pour tousser et cracher, si possible en papier que l'on jettera dans des poubelles fermées, port de masque (si disponible), porter le cas au niveau des autorités sanitaires sans tarder mais sans paniquer. La maladie étant à craindre surtout sur terrain faible, immature ou dénutri . Ce qui est malheureusement assez fréquent sous nos latitudes.

Nous avons déjà vu dans un article précédent le traitement vaccinal, abordable mais pas encore au point, et médicamenteux, , pratiquement hors de portée pour une utilisation de masse.

Dr Thierno A. DIALLO médecin


SOURCE : guineepresse

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